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Les aventures des Malifarges
8 juin 2013

La guerre en Syrie

 

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La guerre civile en Syrie a des répercutions sur les pays limitrophes. Le Liban est le lieu de révoltes au nord à Tripoli. Les manifestations en Turquie sont une pure conséquence géopolitique. Et depuis le début de la guerre en Syrie, les attentats à Baghdad se multiplient...chiite...sunnite....démocratie.....islamisme....minorité....!!!

Au Kurdistan irakien, des milliers de syriens arrivent tous les jours...La ville kurde la plus proche de la frontière est Dohuk .Dohuk a décidé de mettre en place un camp de réfugiès syriens. Ils sont trop nombreux pour les installations prévues mais ils ont de l'eau et de quoi manger tous les jours. Le camp se trouve à 15 km de Dohuk donc isolé . Les syriens n ont aucun moyen d'aller jusqu'à la ville, travailler, discuter avec des kurdes irakiens. Ils ne voient de l'extérieur que les membres d'ONG. Il y a sur place un médecin et une petite école. Leurs vies se déroulent au jour le jour, pas d'avenir à l'horizon...

 

A Erbil, la politique fut tout autre. Il y a un an, la ville a fermé ses frontières aux syriens. Et puis depuis quelques mois, depuis que nous savons pour les gaz chimiques, Erbil a ouvert ses portes. Le souvenir de l'Anfal sous Saddam est très présent ici. J'ai vu sur TV5, il y a quelques semaines, que l'occident se révoltait de l'utilisation récente de gaz. Mais début avril, nous savions déjà que les gaz étaient répandus dans certaines régions. Quand les exilés sont arrivés à Erbil, Bertrand a employé une syrienne francophone pour être mon assistante à la maternelle. Elle s'était enfuie de son pays laissant ses parents trop vieux pour passer la frontière. Elle avait besoin de travailler pour manger mais quelques semaines plus tard, les nouvelles étant de moins en moins bonnes autour d'Alep, elle a voulu retourner près de sa famille.. Nous n'avons plus de nouvelles, aucun moyen de la joindre. Souvent, je pense à elle. Quel avenir a t elle?

Dans son malheur, elle avait la chance de parler français. Bertrand a pu l'embaucher et elle a pu vivre convenablement durant son passage à Erbil. Ce n'est pas le cas de la majorité des kurdes syriens. Ceux là se retrouvent à la rue. Leur seul bien est quelques couvertures ou draps qui servent de tentes. Ils dorment à même le sol. Ils campent sur les terrains vagues nombreux à Erbil. Les enfants jouent avec des bouts de bois dans la poussière sous la chaleur. Les parents, les grands parents font un feu  pour faire chauffer de l'eau. Certains membres de la famille sonnent aux maisons pour récolter un peu de dinars et s'acheter des légumes et du riz.En plus de quelques billets, Théa donne généralement ses kinder bueno, ses biscuits et du pain.

Deux familles vivent près de chez nous. Cela fait mal au coeur de les voir entassés sous une tente de fortune d'autant plus mal au coeur que cela ressemble aux cabanes que l'on fait quand on est petit entre quatre chaises,avec  des couvertures tendues en guise de murs et de toit ! C'est un endroit chaud où l'on peut rêver, se réfugier! Quelle misère!

La guerre ravage tellement de pays, tellement de personnes se trouvent dans cette situation..et dire que moi je me plains avec ma voiture orangina!

J'ai voulu mettre quelques photos mais vous comprendrez que c'est pris à la dérobée ... La qualité n'est pas extra et en plus, c'était la tombée de la nuit mais bon !!!

 

 

 

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Commentaires
L
C'est vrai que vous devez beaucoup ressentir les effets de la guerre: vous en êtes tellement proches. Mais quelle est la solution pour nous qui sommes si loin ? A part signer des pétitions pour montrer aux gouvernements que nous voulons que cela cesse, qu'est-il possible de faire?<br /> <br /> Ton témoignage est très beau, Mary, même s'il me serre très fort la gorge....<br /> <br /> Laurence
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